L’UNICEF / recrute
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- Job no: 550143
- Contract type: Consultancy
- Duty Station: Tunis
- Level: Consultancy
- Location: Tunisia
- Categories: Child Protection
- Job no: 550143
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Consultant national
pour le renforcement de la gestion de cas des enfants victimes de violence,
Tunis, Tunisie
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus difficiles du monde, pour atteindre les enfants les plus défavorisés du monde. Pour sauver leur vie. Pour défendre leurs droits. Pour les aider à réaliser leur potentiel.
Dans 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, partout, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.
Et nous n’abandonnons jamais.
Pour chaque enfant, un champion
La Tunisie est l’un des pays de la région MENA où les enfants subissent le plus la discipline violente qui atteint 88% des enfants de 1 à 14 ans selon la MICS2018; 84% sont victimes d’agressions psychologiques et 22,6% de châtiments corporels sévères. En 2019, 1.234 cas de violences sexuelles ont été rapportés au Délégué à la protection de l’enfance (DPE) dont plus que les deux tiers concernent des filles. On ne dispose pas de données spécifiques concernant les violences en ligne faites aux enfants en Tunisie. Cependant, les signalements des cyberviolences faites aux enfants se multiplient et la Tunisie est un pays à risque y compris compte tenu de la large diffusion des médias sociaux. Malgré les avancées législatives en Tunisie les violences familiales et institutionnelles faites aux femmes, aux enfants et aux séniors persistent et s’alimentent mutuellement.
La prévalence des violences faites aux enfants y inclus des violences sexuelles ou sexistes en Tunisie nécessite un système de prévention, d’identification précoce et de réponse fonctionnel et efficace qui garantit l’équité et prend en compte les enfants les plus vulnérables. De nombreuses institutions et structures ont été mises en place pour assurer la prise en charge des enfants en termes de besoins sanitaire, psychologique et matérielle pour faciliter leur réinsertion dans la société. Cela inclut les 23 centres de défense et d’insertion sociale sous la tutelle du Ministère des Affaires Sociales, les établissements de santé, le Ministère de l’Intérieur, les Délégués de la Protection de l’Enfance, le Ministère des Affaires Sociales, le Ministère de Justice, etc. Toutes ces institutions constituent le « système de prise en charge » des enfants victimes de violence. Toutefois, les dispositifs en place rencontrent un ensemble de barrières qui les empêchent de réduire les violences et de prendre en charge les victimes de manière à leur assurer leurs droits à la sécurité, à la dignité et à la santé. Il existe des barrières quant à la prise en charge des enfants à travers une absence de protocoles sectoriels de prévention, identification précoce et prise en charge des enfants victimes de violences, définissant les principes et les procédures de prise en charge dans les secteurs suivants : social, santé, sécurité, justice, et éducation.
Il y a aussi des barrières quant à la coordination multisectorielle. Une des lacunes principales additionnelles auxquelles font face ces secteurs réside dans l’insuffisance des mécanismes et des outils de coordination multisectorielle. Cette dernière n’est pas institutionnalisée vu le manque d’un dialogue interministériel et d’instances locales, régionales et nationales formelles et régulières qui disposent des outils nécessaires à leur fonctionnement notamment des protocoles intersectoriels de référencement sur la base d’un système d’information digitalisé. Ainsi le référencement se fait de manière informelle et parfois arbitraire créant des conflits négatifs d’attribution ; et les indicateurs renseignant le domaine de protection de l’enfance ne sont pas standardisés de manière à permettre un accès permanent et approprié aux informations qui garantissent un circuit harmonisé et coordonné de prévention, d’identification, de prise en charge et de suivi.
L’Examen multi-pays de la situation du personnel des services sociaux dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) qui a analysé le travail des intervenants sociaux a émis une série de recommandations afin de renforcer les Professionnels du secteur et ainsi garantir que ce service de première ligne puisse prévenir, identifier et répondre aux multiples formes de violences faites enfants, et de parer à leurs vulnérabilités socio-économiques. Parmi ces recommandations on trouve le renforcement de la gestion de cas et le système de référencement. Pour mettre en place ces recommandations et d’identifier les goulots d’étranglements, l’Observatoire des Droits de l’Enfant et l’Unicef entendent évaluer le système de gestion de cas et les mécanismes de prise en charge afin de proposer des recommandations et des solutions pour une meilleur efficacité.
Comment pouvez vous faire la différence?
L’objectif général de la consultation est d’appuyer l’Observatoire des Droits de l’Enfant, le Délégué Général de la Protection de l’Enfance et les autres partenaires du système de prise en charge, dans le renforcement des capacités pour l’amélioration de la qualité, la coordination et l’intégration des services à travers :
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- Une revue systématique des textes qui régissent la gestion des cas et la coordination multisectorielle, les outils de gestion des cas et des systèmes de collecte de données des différents intervenants sociaux, tant au niveau du Ministère de la Femme, Famille, Enfance et Seniors, du Ministère des Affaires Sociales, du Ministère de la Justice, de l’Education, de la Santé et de l’Intérieur, ainsi que de la Société Civile.
- Une évaluation des pratiques et des performances des différentes institutions dans la prise en charge des enfants victimes de violence par les différentes institutions à travers la revue d’un échantillon représentatif de dossiers.
Les résultats attendus de la consultation :
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- Les outils de gestion des cas (incluant les formulaires, les protocoles, les systèmes d’information, etc.) des différents intervenants sociaux sont recensés et répertoriés. Des recommandations sont apportées pour leur harmonisation. En cas d’absence, une proposition d’un nouvel outil sera développée, validée et partagée.
- Une révision et actualisation du/des manuel(s) de procédure pour la prise en charge et la gestion de cas de protection
- Un rapport d’analyse des capacités et des contraintes internes des institutions (ressources humaines, ressources financières, couverture du public cible, les services disponibles, les services manquants).
- Un rapport d’analyse du mécanisme de coordination entre les organisations gouvernementales et non gouvernementales.
- Un recensement de toutes les préoccupations de protection de l’enfant et de la femme repris dans le cadre légal avec la définition officielle.
- Un guide d’évaluation des risques et dangers pour l’enfant.
- Un protocole de protection et de partage des données.
- Des standards pour la gestion des cas en Tunisie par les différents intervenants.
Profil recherché
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- Un diplôme minimum de niveau master en travail social ou science sociales. Un doctorat est un atout.
- Parfaite connaissance des questions de protection et de promotion des droits de l’enfant ;
- Connaissances approfondies du travail social pour la protection des enfants ;
- Expérience d’au moins 5 ans dans le domaine de la protection des droits préférablement dans le domaine de la recherche, de formation et d’élaboration d’outils de formation sur des thématiques similaires ;
- Maîtrise de la langue française et de l’arabe et très bonne capacité de rédaction et de synthèse
- Expérience avérée de publication d’articles dans des revues scientifiques.
- Pour chaque enfant, vous démontrez…
- Les valeurs de l’UNICEF en matière d’attention, de respect, d’intégrité, de confiance et de responsabilité (CRITA) here
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L’UNICEF s’engage en faveur de la diversité et de l’inclusion au sein de son effectif et encourage tous les candidats, quels que soient leur sexe, leur nationalité, leurs origines religieuses et ethniques, y compris les personnes vivant avec un handicap, à postuler pour faire partie de l’organisation.
L’UNICEF applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et de l’UNICEF, notamment l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l’abus d’autorité et la discrimination. L’UNICEF adhère également à des principes stricts de protection de l’enfance. Tous les candidats sélectionnés devront adhérer à ces normes et principes et seront donc soumis à des vérifications rigoureuses des références et des antécédents. La vérification des antécédents comprendra la vérification des diplômes universitaires et des antécédents professionnels. Les candidats sélectionnés peuvent être tenus de fournir des informations supplémentaires pour effectuer une vérification des antécédents.
Remarques:
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés et passeront à l’étape suivante du processus de sélection.
Les personnes engagées dans le cadre d’un contrat de consultant ou d’un contrat individuel ne seront pas considérées comme des “membres du personnel” en vertu du Statut et du Règlement du personnel des Nations Unies et des politiques et procédures de l’UNICEF, et n’auront pas droit aux avantages qui y sont prévus (tels que les congés et la couverture d’assurance médicale ). Leurs conditions de service seront régies par leur contrat et les Conditions générales des contrats de services de consultants et de vacataires. Les consultants et les entrepreneurs individuels sont responsables de la détermination de leurs obligations fiscales et du paiement de toutes taxes et/ou droits, conformément aux lois locales ou autres applicables.
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